Membre d'honneur du club affaires Pyrénées & Business, Tony Estanguet, né le 6 mai 1978 à Pau, est un sportif français pratiquant le canoë monoplace (C1). Il est triple champion du monde de slalom (2006, 2009, 2010) et triple champion olympique, à Sydney en 2000, à Athènes en 2004 et à Londres en 2012, seul athlète français à avoir gagné trois médailles d'or dans trois Jeux différents. Il était le porte-drapeau de la délégation française aux Jeux olympiques de 2008 de Pékin. Il met fin à sa carrière sportive en novembre 2012.
Suite à une longue procédure suspensive en appel, consécutive à son élection à la commission des athlètes du Comité international olympique lors des Jeux Londres, Tony Estanguet devient de fait membre de l'institution internationale pour une période de huit ans sur décision du Tribunal Arbitral du Sport prononcée le 22 mai 20131,2. Il devient le troisième membre français actif du CIO, en compagnie de Jean-Claude Killy et de Guy Drut.
Il est licencié au C.U. Pau Pyrénées Eaux Vives (Pyrénées-Atlantiques).
Issu d'une famille de kayakistes, il est le frère cadet d'Aldric Estanguet et de Patrice Estanguet, médaillé de bronze dans la même discipline aux Jeux d'Atlanta en 1996. Ils ont pratiqué le canoë ou le kayak grâce à leur père, Henri Estanguet.
Tony Estanguet est par ailleurs issu de la promotion 2004-2005 du Mastère spécialisé part-time « Sport, Management et Stratégies d'entreprise » de l’ESSEC. Dans le cadre de ce programme, il a rédigé en 2005 un mémoire commandé par le ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative sur « le développement des sports de nature en milieu urbain ».
Tony Estanguet est un athlète engagé : il soutient la Fondation du Sport. Il a par exemple tourné un film dans le cadre du programme "Bien Manger, C'est Bien Joué !" un programme d'éducation nutrionnelle et de sensibilisation à l'importance de l'activité physique pour les enfants.
En décembre 2010, il rejoint la Dream Team RMC Sport et est chroniqueur chaque samedi matin dans les Grandes Gueules du sport animée par Gilbert Brisbois et Serge Simon sur RMC aux côtés de consultants de l'antenne comme Maryse Éwanjé-Épée, Brahim Asloum ou Thomas Lombard.
En décembre 2012, il a intégré une nouvelle cellule chargée des relations internationales du sport français, dirigée par Bernard Lapasset et placée sous l’égide du CNOSF. La mission de cette cellule, confiée par la ministre des Sports Valérie Fourneyron, est de promouvoir les candidatures françaises à l'organisation des JO14.
Impliqué dans de très nombreuses opérations de promotion de sa discipline, Tony a toujours répondu présent pour soutenir (entre autres) sa région, sa fédération et son comité olympique. Il fut ainsi l'un des principaux artisans de la candidature de Paris pour les Jeux de 2012, mais aussi lors de la construction du stade d'eaux vives de sa ville de Pau, mettant tout son poids médiatique pour faire avancer le dossier et s'impliquant massivement dans les choix retenus. Le succès de l'opération, conclue en 2009, vint apporter du crédit à son personnage public.
Athlète longiligne, doté d'une technique et d'un toucher d'eau rare, Tony Estanguet est aussi, dans son canoë, un perpétuel insatisfait, toujours très sur de lui, allergique à la modestie, il a réinventé le mot confiance, d'où la fameuse expression "avoir le globe comme Tony Estanguet" : fébrile développeur de matériel, il avait, jusqu'en 2008, pour habitude de modifier en permanence ses réglages, sans jamais vraiment se fixer sur une technique de navigation ni sur une embarcation figée. Suite à son échec aux Jeux de Pékin, en partie dû à ces incessants revirements, il adopta avec succès une philosophie plus posée afin de combler son retard sur l'adversité.